Ministère de l'Environnement de la
Pêche et du Développement Durable

 

« Exploiter le pouvoir des communautés locales et de la société civile : Rendre les financement pour la Grande Muraille Verte plus accessible», c’est le thème d’échanges entre les agences de la Grande Muraille Verte du Sénégal, du Tchad, du Nigéria et de l’Ethiopie ce 4 décembre 2023 dans le pavillon du Burkina Faso en marge des travaux de la Cop28. Les débats ont tourné autour des obstacles et les solutions pour rendre le financement du GMV accessible aux organisations de la société civile.

Intervenant comme paneliste, le directeur du Changement climatique du ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable, par ailleurs Point Focal du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), Soumaïla Oumar Gadji a indiqué que depuis la création de la GGW, il est regrettable de constater que les ressources mobilisées ne correspondent pas à l'ampleur de l'initiative. « L'accent est souvent mis sur le tracé, mais les investissements concrets dans les différents axes d'intervention sont limités », a dit, Soumaïla Oumar Gadji.

Pour lui, organisations de la société civile sont les principaux acteurs sur le terrain et les moteurs de la mise en œuvre de la GGW. « Cependant, peu de ressources ou de guichets spécifiques sont dédiés à les accompagner. Il est impératif de créer des guichets spéciaux, tels que celui au Fonds Vert pour le Climat ou dans le nouveau fonds pour les pertes et dommages, sur le modèle du fonds de micro-financement du GEF », propose Point Focal du FEM.

Evoquant la question du quota minimum pour les projets bénéficiant aux femmes le directeur du changement climatique propose qu’il faille plaider en faveur d'un quota global de 40% des financements climat destinés à des projets bénéficiant à cette couche et à l'égalité des sexes afin de garantir une représentation équitable dans les initiatives d'adaptation.

Il mentionne ensuite qu’il faut exiger un accès simplifié et direct au financement climatique en particulier pour les Pays les Moins Avancés (PMA) comme le Tchad pour faciliter la mise en œuvre rapide de projets cruciaux.

Revenant sur les solutions à proposer, le Point Focal du FEM dit qu’il faut revendiquer des financements dédiés à la mise à l'échelle des bonnes pratiques d'adaptation existantes au Tchad portées principalement par les organisations de la société civile pour renforcer la résilience des communautés. En ce qui concerne le guichet spécial au Fonds Vert pour le Climat, il sollicite qu’il faut plaider en faveur de la création d'un guichet spécial au Fonds Vert pour le Climat ou dans le nouveau fonds pour les pertes et dommages dédié aux les organisations de la société civile sur le modèle du fonds de micro-financement du GEF.

Il a également insisté sur la nécessité de renforcer les capacités des organisations de la société civile pour une mise en œuvre efficace des systèmes MRV, conformément aux engagements pris.

«Notre expérience commune souligne la nécessité urgente de repenser les mécanismes de financement afin de garantir que les organisations de la société civile en tant qu'acteurs clés, bénéficient d'un soutien adéquat pour concrétiser les objectifs de la GGW. J'encourage vivement une collaboration continue et des actions concertées pour faire progresser ces recommandations », a conclu le directeur du Changement climatique du ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement Durable.

Edouard Takadji (Attaché de Presse/MEPDD)

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