Le Projet d’Appui au Développement Local et d’Adaptation aux Changements Climatiques (ALBIA) a une durée de 5 ans allant d’octobre 2020 à octobre 2025. Bénéficiant d’un financement d’environ 30 milliards FCFA de la Banque mondiale, ce projet reste un ouf de soulagement pour les femmes et les jeunes de la zone d’intervention incluant plusieurs chefs-lieux des départements (Hotspots), notamment, Salal, Kalaït,Kouba, Arada et Djédda.
L’objectif recherché à travers ce projet est d’améliorer la gestion des ressources naturelles et les moyens de substance aux populations dans les zones vulnérables aux changements climatiques situées à l’intérieur et autour de la réserve de faune de Oudi-Rimé et Ouadi-Achim (dans le Barh-El Gazal, le Borkou, l’Ennedi-Ouest, le Wadi-Fira et le Batha).
Les communautés et les groupes vulnérables vivant dans ces zones estimées à 70.000 personnes sont les premiers bénéficiaires de ce projet dont au moins 50% des femmes.
Il est à noter qu’il y a une très forte densité de population dans les villes aux alentours de cette réserve provoquant ainsi un niveau très élevé de la dégradation des sols et une pression sur les ressources naturelles. C’est pourquoi, ces zones font face à un faible accès aux services de l’eau, une faible résilience de la population agricole aux changements climatiques et un taux de chômage très élevé chez les femmes et les jeunes.
Les activités phares du projet sont entre autres, la révision du corpus juridique relatif à la protection de la faune ; la révision des limites de la réserve de Ouadi-Rimé et Ouadi-Achim ; l’amélioration de l’accès à l’eau potable dans les Hotspots ; l’aménagement de 500 hectares en site de production agricoles intégrés ; la fixation des dunes ; la structuration et le renforcement de capacités des communautés ; les planifications du développement local (communes et départements) ; le renforcement des radios communautaires et enfin l’appui à l’autonomisation des femmes et des jeunes.
Le projet ALBIA disposera dans les jours à venir, d’un avion de six places pour le survol régulier en vue de la protection de la réserve ; des drones pour la surveillance et l’alerte contre les ennemis (feux, braconniers, etc) de la réserve, des véhicules et des motocyclettes pour la surveillance et l’appui au développement local aux alentours de la réserve.
Edouard Takadji (APRP/MEPDD)